Durant trois jours, du 13 au 15 mars 2023 les acteurs du patrimoine culturel et points focaux de la Convention de 2003, ont été outillés non seulement dans les méthodes de rédaction de rapports périodiques, mais aussi dans les méthodes de sauvegarde et de valorisation de ces acquis qui représentent le témoignage de notre histoire. Nul besoin de rappeler l’importance des biens classés au patrimoine mondial et la nécessité de leur gestion fructueuse.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est déroulée le mercredi 13 mars 2024 dans la salle de réunion de l’IRES RDEC à Lomé. Présidée par le Ministre de la Culture et du Tourisme, Dr Kossi G. LAMADOKOU, cette cérémonie a connu aussi la présence du représentant de la Secrétaire Générale de la Commission nationale pour l’UNESCO, M. Komlan DOUSSIMELE et du Directeur du patrimoine culturel (DPC), M. Adama AYIKOUE.
La formation des seize (16) participants, animée par Dr Kodjo NOUGBOLO, membre du réseau des facilitateurs de la Convention de 2003 et le DPC Adama AYIKOUE a porté sur la Convention de 2003 : les buts de la convention ; la définition du patrimoine culturel immatériel et ses domaines ; les mécanismes de sauvegarde ; les organes de la Convention ; le fonds du patrimoine culturel immatériel ; les obligations des Etats parties.
De même, il y avait eu d’autres communications liées aux acteurs et outils de mise en œuvre : rôle des communautés ; rôle des points focaux nationaux ; élément inscrit sur les Listes, cas du Genre oral guèlède et enfin les Rapports périodiques.
La partie pratique a été relative au remplissage du formulaire : présentation générale du formulaire ; éléments pour renseigner le formulaire ; comment collecter les éléments/informations pour renseigner le formulaire ?
Financée par l’UNESCO à travers le bureau régional d’Abuja, cette initiative de renforcement de capacités des points focaux de la Convention de 2003 relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et du personnel de la direction du patrimoine culturel aux méthodes de rédaction des rapports périodiques de ladite Convention aura assurément des retombées bénéfiques.
Sur les six (6) Conventions de l’UNESCO qui régissent les composantes catégorielles majeures du patrimoine culturel, figure en bonne place la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. L’article 29 de ladite Convention stipule que les États parties doivent soumettre au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres, prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel présent sur leurs territoires. Conformément à l’article 7, le Comité examine ces rapports et en fait un résumé à l’intention de l’Assemblée générale. Les rapports périodiques permettent donc aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire le rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.
Depuis 2008, notre pays le Togo a inscrit un élément sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’agit du Guèlèdé, un patrimoine oral qui se caractérise par ses masques sculptés, ses danses et ses chants en langue yoruba véhiculant l’histoire et les mythes du peuple Yoruba-nago. Mais aujourd’hui, le Togo a réussi à inscrire, depuis décembre 2023, un deuxième élément intitulé La maïeutique : connaissances, savoir-faire et pratiques. Il s’agit des pratiques des sages-femmes qui accompagnent et soutiennent les femmes enceintes et leurs familles avant, pendant et après l’accouchement.